Podcast : sur France Inter, comment en finir avec les violences gynécologiques |
Accouchements qui virent au cauchemar, césariennes abusives… Le magazine “Interception” a enquêté sur une souffrance souvent tue : celle de patientes parfois confrontées à un manque d’empathie de la part du personnel soignant.
En France, le taux d’épisiotomie tourne autour de 20 %, soit le double de ce que préconise l’Organisation mondiale de la santé. Avec un taux de seulement 1 %, la maternité de Besançon prouve que cette incision du périnée – pratiquée pour accélérer l’accouchement en favorisant le passage du nouveau-né – n’est pas indispensable. Et s’apparente à un abus. Alors comment en finir avec les violences gynécologiques et obstétricales ? Dans Interception, sur France Inter, Faustine Calmel et Nicolas Matthias enquêtent sur ces dérives qui traduisent une domination tant institutionnelle que patriarcale. Ils observent un stress accru des parturientes en période de Covid-19, lié à l’incertitude, à la possible contamination en milieu hospitalier, à une grande solitude (en raison de la régulation des visites), et au masque souvent imposé pour l’accouchement, alors qu’il ne devrait pas être obligatoire. Un changement semble toutefois amorcé – avec, par exemple, la création du label Maternys, qui distingue les maternités faisant preuve de bientraitance, intégrant le respect de la dignité des femmes et plus de transparence sur les usages.