Podcast : “Stress Presse”, journalistes au bord de la crise de nerfs |
Rythmes effrénés, mauvais management, précarité grandissante : les journalistes payent souvent de leur santé leur passion du métier… “Stress Presse” retransmet leur mal-être.
En 2019, 85 % des journalistes interrogés par la Fédération internationale des journalistes (FIJ) disaient subir une pression importante sur la rapidité des tâches à exécuter. Et un journaliste sur quatre songerait à quitter le métier. Ces chiffres inquiétants, posés en préambule de cette série consacrée à l’épuisement professionnel des journalistes, dressent le tableau d’une profession en crise, tant économique qu’existentielle. Dans son podcast Stress Presse, Julien Bonnet donne la parole à des confrères et consœurs poussés au burn-out, à la dépression et aux arrêts maladies par un mauvais management.
Bruno, astreint à un rythme effréné et isolé dans une locale départementale, s’est senti devenir « un objet virtuel » pour sa hiérarchie. Laure, dès le début de sa carrière, subit un stress qui lui provoque des problèmes de peau. Fabienne, pigiste, se bat pour être payée dignement. Au cœur de leurs récits : les pièges d’un travail considéré comme une passion, ce qui peut amener à tout tolérer. « La passion du métier n’autorise pas tout et n’importe quoi ! » rappelle Anthony Bellanger. Le secrétaire général de la FIJ conseille de « prendre le temps du recul et du repos ».
Fil rouge de cette série bien séquencée par une narration simple mais agréable, son interview tisse des liens entre la digitalisation du métier, la crise de la presse, l’accélération de l’actu, et des conditions de travail toujours plus stressantes et précaires. Qui finissent par mettre en danger la santé de celles et ceux qui assurent une mission essentielle à la démocratie : informer les citoyens.