Podcast : sur France Inter, dans l’enfer du “chemsex” |
Associant drogues de synthèse et sexualité, cette pratique fait des ravages, notamment au sein de la communauté gay. Au micro de Caroline Gillet, dans “Foule continentale”, le jeune médecin Thibaut Jedrzejewski sonne l’alerte.
C’est la lente chute d’un ami qui a poussé la productrice Caroline Gillet à s’intéresser au « chemsex », le sexe sous produit chimique, dans un touchant épisode de Foule continentale, sur France Inter. Elle raconte comment cet ami, à force de chercher le grand amour dans des communautés gay, est devenu accro. « Des bidons qui s’achètent en ligne, 20 euros pour une soirée, pour pouvoir coucher avec dix, vingt, trente mecs par week-end sans se fatiguer », résume-t-elle, ébahie. Elle rencontre alors Thibaut Jedrzejewski, jeune médecin qui alerte sur la gravité de cette « épidémie », accentuée par la crise sanitaire et la solitude. « Le chemsex est aussi une réaction à ce que la société nous a imposé en tant qu’homosexuels. Beaucoup ont intégré l’idée qu’on ne mérite pas d’être aimé. » À la lumière de son parcours personnel, le praticien décrit la pression communautaire – « soit j’enchaîne les plans cul sans lendemain, soit je trouve l’homme de ma vie » –, qui mène à la dépendance au chemsex et à l’isolement. Glaçant. Mais pas sans espoir, à condition d’être entouré.