Podcast : trois ans après, retour à Notre-Dame-des-Landes |
Le 17 janvier 2018, le gouvernement annonçait l’abandon du projet d’aéroport du Grand Ouest, près de Nantes. Une victoire pour les zadistes, dont certains ont décidé de s’organiser et rester sur place. Le reporter Dillah Teibi leur donne la parole dans “Là-bas si j’y suis”.
Trois ans après l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, que devient la poignée d’irréductibles zadistes qui ont su tenir tête à plusieurs milliers de gendarmes venus les déloger ? À l’occasion de l’anniversaire de cette victoire de la nature face au béton, le 17 janvier est devenu un jour férié dans le bocage nantais, célébré cette année par une action emblématique : la levée de la charpente de la future école de la ZAD. « Sans permis de construire, on sait à quoi on s’expose mais on est prêts », assurent-ils au micro de Dillah Teibi, venu assister à ce temps fort de la communauté en lutte, pour Là-bas si j’y suis. Aujourd’hui, 150 habitants sont restés, répartis sur les 400 hectares toujours occupés illégalement. Ils espèrent pouvoir racheter ces terres au département grâce à un fonds de dotation appelé « La terre en commun », et en faire une propriété collective inaliénable.