Cyberguerre: des conflits invisibles aux conséquences bien réelles |
En hausse constante, les cyberattaques sont les nouveaux modes d'action de certains États et groupes criminels.
Aucun coup n'est tiré, mais les dégâts peuvent être considérables et les conséquences, dramatiques. Souvent silencieuses, parfois spectaculaires, les cyberattaques se multiplient –qu'elles soient le fait de simples criminels, d'États souverains ou d'une collaboration des deux. Dernier exemple en date, cette offensive contre le Colonial Pipeline, un oléoduc américain, mené par un gang de cybercriminels nommé DarkSide. Citons aussi l'affaire SolarWinds, du nom de cet outil informatique utilisé par de nombreuses administrations américaines, vérolé par un logiciel espion –une attaque attribuée à la Russie, découverte en décembre 2020. On compte encore l'offensive contre l'Agence européenne du médicament; le hacking, encore par les Russes, du réseau électrique ukrainien en décembre 2015; l'intrusion dans les mails de responsables démocrates en 2015.
Côté français, on a dénombré près de 192 cyberattaques l'an dernier. Évoquons à titre d'exemples celles menées contre l'hôpital de Dax, dans les Landes, en pleine crise du Covid, contre le CNED, ou contre le quotidien Ouest-France.
Il semble clairement que le nombre d’attaques numériques soit en croissance exponentielle, et ce dans le monde entier. Comment remonter aux auteurs des cyberarttaques? Quels sont les États impliqués? Comment réguler ces conflits invisibles?
Réponses dans Le Monde devant soi, le podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales, rejoints cette semaine par Nicolas Mazzuchi, chercheur à la Fondation pour la recherche stratégique.