Joe Biden-Vladimir Poutine, une normalisation des relations pour limiter l\'influence chinoise |
Les deux présidents ont abordé tous les sujets, même ceux qui fâchent.
Semaine chargée pour Joe Biden, marquée par une grande tournée diplomatique en Europe avec, au programme, cinq jours de sommets. D'abord, le G7 à Carbis Bay, en Grande-Bretagne, puis le sommet de l'OTAN à Bruxelles, suivi d'une réunion Union européenne-États-Unis le 15 juin, et enfin la rencontre avec Vladimir Poutine, le mercredi 16 à Genève. Un tête-à-tête de plus de deux heures où les deux présidents devaient aborder les sujets qui fâchent et aplanir les relations parfois compliquées entre les deux pays.
Et si la rencontre a pu sembler parfois assez froide, on peut dénombrer certaines bonnes nouvelles: le retour des ambassadeurs russes et américains respectivement à Washington et Moscou, la reprise des négociations sur le nucléaire et l'engagement russe à ne pas militariser l'Arctique. Mais des points de frictions demeurent: la question des cyberattaques, ou l'arrestation de Navalny, cet opposant politique de Vladimir Poutine qui reste la pierre d'achoppement entre les deux leaders. Rappelons que Biden a évoqué des conséquences «dévastatrices» pour la Russie si Alexeï Navalny, emprisonné, venait à mourir.
Qui sort vainqueur de cette rencontre? Joe Biden, qui a réaffirmé son attachement à la question des droits humains, ou Vladimir Poutine, qui se voit conforté comme une pièce essentielle des relations internationales? Pourquoi la Chine est le fil rouge de ces échanges? Comment se recomposent les équilibres internationaux dans une géopolitique marquée par une nouvelle multipolarité? Et quelle place pour la France d'Emmanuel Macron dans le concert actuel des nations?
Réponses dans Le Monde devant soi, le podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.