“L’Humeur vagabonde” s’achève sur une note jazzy |
Kathleen Evin, dont l’émission emblématique ne sera pas reconduite à la rentrée sur décision de la direction de France Inter, a accueilli dans sa dernière émission le saxophoniste Jacques Schwarz-Bart. À réécouter en podcast.
« Il pensait que les mots pouvaient trahir, donc il s'est engagé en musique », dit de lui sa mère Simone, écrivaine et poète guadeloupéenne. Jacques Schwarz-Bart a été, en 1987, « un petit Antillais juif à teint clair qui s'emmène à Boston, au Berklee College of Music, et prétend investir le domaine du jazz, chasse gardée des Noirs américains », raconte en introduction de cette Humeur vagabonde Kathleen Evin, sur France Inter. À son micro, le saxophoniste et « concepteur musical », selon ses mots, dit sa façon de voir le jazz comme « un langage universel ». Avec cette émission émouvante, la productrice tire sa révérence sur Inter, après trente-trois ans de maison. « Ce fut un bonheur et un honneur d'avoir pu si longtemps converser avec vous », lance-t-elle à ses auditeurs, louant son « incomparable modèle » Pierre Bouteiller, qui la fit entrer comme chroniqueuse politique à la radio. La fine intervieweuse fait sa sortie en lançant une archive de Hannah Arendt : « Il n'existe pas de pensée dangereuse […], ne pas réfléchir est encore plus dangereux. »