Podcast : “J’irai danser sur la Lune”, une quête lunaire de l’humoriste Laura Felpin, sur Binge Audio |
La série en dix épisodes, conduite par la comédienne Laura Felpin et coproduite par l’ambassade des États-Unis en France, démarre fort. On se bouscule ensuite un peu trop au portillon de la station spatiale.
L’idée est un peu hors sol, mais donne lieu à une quête moins loufoque qu’il n’y paraît : et si un jour, on faisait la fête dans l’espace ? Dans J’irai danser sur la lune, série de podcasts en dix épisodes de Binge Audio, la comédienne et humoriste Laura Felpin partage son envie de fuir notre monde morose et anxiogène. Avec beaucoup de fantaisie (et de références à son thème astral), elle finit par conclure que sa solution est de quitter la Terre, littéralement. Et d’installer une boîte de nuit éphémère sur la Lune.
Mais une sauterie dans l’espace, ça s’organise. D’ailleurs, est-ce même réalisable ? Pour le savoir, Laura Felpin commence par téléphoner à l’incontournable astronaute français Thomas Pesquet. Grâce à lui, on en apprend plus sur le tourisme spatial. Le podcast étant coproduit par l’ambassade des États-Unis, les interlocuteurs de renom ne manquent pas, comme le directeur scientifique de la Nasa, Jim Green, ou encore Romain Charles, l’ingénieur en charge de la conception du vaisseau du Cnes (Centre d’études spatiales) qui permettra aux humains d’aller sur Mars.
Brouillage stellaire
Mais des interlocuteurs, il y en a ici un peu trop. Toutes les informations précises et techniques qu’ils nous transmettent risquent de lasser nos oreilles, une fois passé l’effet de surprise du premier épisode, du fait de l’angle choisi pour aborder la conquête spatiale. Si Laura Felpin est parfaite dans ce rôle d’enquêtrice-vulgarisatrice, ses interviewés, eux, ne sont pas toujours très clairs. Une spécialiste des jeux vidéo tente de faire comprendre l’intérêt des jeux de simulation comme solution au réchauffement climatique, un responsable de la ligue de basket NBA s’enthousiasme de la création d’une bulle d’isolement pour ses joueurs pendant le premier confinement… Et l’on finit par s’y perdre.
Pourtant, la construction de la série est assez maligne : chaque épisode contient un élément à prévoir pour l’organisation d’une soirée sur la Lune, prévue pour dans vingt à trente ans : quelle musique écoutera-t-on ? Comment s’habillera-t-on ? Quel rôle aura la réalité virtuelle ? Grâce à toutes ces questions, Laura Felpin tente d’imaginer le futur, dans différents domaines. Une idée originale et ludique, donc, mais qui, à tendre vers l’exhaustivité, devient un peu brouillonne... à moins de souhaiter devenir un expert dans le domaine de la conquête spatiale.