Cet été, l’émission “Very good trip” se penchait au long cours sur le parcours de l’icône folk-rock. L’épisode “Bob Dylan, le voyant du rock’n’roll” suit le sentier des illuminations de l’artiste, qui ont participé à construire sa légende. Éclairant.

Bob Dylan n’est pas qu’un doux errant accompagné de son harmonica : il fut aussi une rock star capable de se mettre à dos ses propres fans. Dans Very good trip, cet été sur France Inter, Michka Assayas brossait un portrait haletant de celui qui s’appelait Robert Zimmerman avant de s’inventer. L’épisode « Bob Dylan, le voyant du rock’n’roll » mène au sentier des illuminations de l’artiste. La chanson engagée qui l’a fait connaître y est présentée en tant que marchepied opportun. Humilié au festival folk de Newport de 1965, le musicien fuira la scène sous les protestations de la foule, guitare électrique en bandoulière.

Le producteur décortique l’éclatement qui a fait de Dylan un visionnaire ; le périple halluciné avec sa bande de beatniks « sur la route », haschich en poche, donnera ses premiers textes inspirés par Rimbaud. Il aurait même fait du « rap avant l’heure ». Ses chansons basculent du populaire au cryptique alors qu'il se tient au bord du précipice d’« une vérité mystérieuse, inaccessible au commun des mortels ». En une heure, la légende de l’artiste prend une autre couleur.