Avant de disparaître prématurément, ce “prince du son” a fait des étincelles à la jonction du rap et de la house music. Un fulgurant itinéraire retracé dans ce riche documentaire.

« Au-delà de son côté solaire, de personnage de roman presque, il est parvenu comme musicien à être dans l’ombre et dans la lumière, n’étant jamais avare de conseils pour les autres artistes », dit l’un des témoins de ce documentaire de Johan Chiaramonte, pour Arte Radio. Décédé accidentellement en 2011, à l’âge de 34 ans, Mehdi Faveris Essadi, alias DJ Mehdi, a été le premier producteur sonore français à unir deux mondes qui se boudaient, ceux du rap et de la house music. À travers les souvenirs du rappeur Manu Key, qui le découvrit à l’âge de 14 ans, de son manager Pedro Winter, ou du réalisateur et « clippeur » Romain Gavras, sans oublier Xavier de Rosnay (du duo électro Justice), DJ Mehdi, le son du prince lui rend parfaitement grâce. Collaborant avec le gratin du rap et digérant vite ses influences américaines pour trouver « des sons non formatés pour la bande FM, à la fois bruts et fins », d’après le journaliste Arnaud Fraisse, l’enfant de Colombes (92) avait effectivement du talent à revendre. Ses proches l’appelaient « Mehdipédia » pour sa connaissance encyclopédique du cinéma et de la musique…

À écouter
Y DJ Mehdi, le son du prince, sur Arte Radio. Réalisation : Samuel Hirsch. 54 mn.