Podcast : sur la piste de “Vampirella”, baroudeuse du journalisme musical |
À partir d’archives et de son agenda, un documentaire sensible et poétique produit par Radio Grenouille ressuscite Nathalie Sorlin, morte en 2016.
On l’appelait Nath, Vampirella, Tank Girl, ou Nathalie. Si vous tapez son nom en entier, Nathalie Sorlin, sur Internet, vous tomberez sur une sombre histoire – à l’époque, un scandale médiatico-judiciaire – qui semble la lier pour toujours au groupe hip-hop Sexion d’Assaut, qu’elle avait interviewé en 2010… Pour ses anciens collègues de Ouï FM, Nathalie Sorlin, c’était surtout une forme de journalisme musical indépendant, un mauve à lèvres unique et, au micro, une voix aussi pro que passionnée. Vampirella est morte en 2016. À partir de son agenda retrouvé dans une rue marseillaise, le documentariste Emmanuel Vigier enquête sur sa vie, retrouve ses proches, et même son fils. Avec une grande sensibilité, porté par des archives radio et le travail sonore de Géry Petit, ce documentaire poétique, lauréat de la bourse Scam Brouillon d’un rêve sonore 2021, dessine la trajectoire d’une journaliste fan de Henry Rollins et de films d’horreur, qui marqua les années musicales 80, 90 puis 2000 en écrivant notamment dans Rage, Metal Folk ou Hip-hop international. Étrange et touchant.
À écouter
Y 9h20 : divorce, dans L’oreille ouverte-Radio Grenouille, sur Podcast.ausha.co. 1h16.
À lire
Le site Abcdr du son, spécialisé consacre également une très longue enquête en trois volets au parcours de Nathalie Sorlin