Musique et NFT, une relation compliquée |
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Après Twitter ou Reddit, voici venu le tour de YouTube d’envisager de se mettre aux NFT (« Non Fungible Tokens »). Ces jetons non-fongibles, dont l’unicité repose sur la technologie de la blockchain, surtout connue pour la vente d’œuvres d’art visuel, a toujours été liée au marché de la musique. En effet, elle permet de nouveaux modes de rémunération et de collaboration, et offre une forme de propriété indirecte des œuvres.
Le business des NFT
Les NFT ont plus que jamais la cote au sein de l’industrie musicale, comme le montre le récent accord passé entre le label Warner et la plateforme de NFT Blockparty. Mais au-delà de permettre de vendre du virtuel, les NFT permettent aussi au public de posséder une petite partie d’une chanson et ainsi de percevoir des droits sur celle-ci : c’est le choix qu’a fait l’artiste Nas pour 2 de ses chansons.
Pour les NFT dont l’utilisation commerciale est autorisée, il est également possible de les utiliser dans des vidéos. Ainsi, les très populaires Bored Apes sont en passe de devenir des stars de la musique grâce à leur apparition dans des clips.
Les artistes capitalisent aussi sur cette technologie en vendant des NFT de souvenirs ou de photographies : Snoop Dogg l’a lui-même fait il y a quelques mois. Un business intéressant pour les familles d’artistes, dont celle de John Lennon : Julian Lennon peut vendre des NFT sans se séparer physiquement des souvenirs de son père.
Une technologie pas si sécurisée ?
Mais les NFT n’ont pas conquis tous les artistes, et certains comme Brian Eno regrettent le business qui s’est créé autour de cette économie virtuelle. Ils n’ont pas non plus réglé les problèmes du piratage, et en ont même créé de nouveaux.
Par ailleurs, cette technologie, encore récente, souffre du manque de régulation et rencontre toujours plusieurs problèmes, dont le vol et la copie d’œuvres. Longtemps promue comme un mode de rémunération plus juste et respectueux pour les artistes, elle voit sa réputation entachée par la vente d’œuvre volées, sur laquelle les artistes ne touchent donc aucun bénéfice et qu’ils peinent à faire retirer des plateformes.
Le commerce de NFT n’échappe pas aux arnaques qui fleurissent sur les plateformes. Et quand l’arnaque ne vient pas du site de vente, elle peut être accidentellement promue par l’artiste lui-même, en témoigne la récente polémique autour du chanteur Ozzy Osbourne.
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