Podcast : Jacques Demy, ce féministe ? |
Masculinité dépouillée du virilisme, émancipation de la femme... Dans ce cinquième épisode de “Cinérameuf”, Alice Creusot analyse “Les Demoiselles de Rochefort” sous l’angle du genre. Un podcast bien ficelé, sur Deezer.
« Jacques Demy livre dans ce film à l’esthétique camp son rapport aux identités de genre, et plus spécifiquement aux masculinités loin des clichés virilistes. » Ainsi Alice Creusot décrit-elle Les Demoiselles de Rochefort, de Jacques Demy (1967), dans le cinquième épisode de Cinérameuf (sur Deezer), qui analyse de façon enthousiaste et pédagogue des films cultes sous l’angle féministe. Le « camp », détaille à son micro la réalisatrice et productrice Sabrina Bouarour, « se caractérise par l’artifice, l’exagération, la mise à distance, l’ironie […]. Il y a cette idée que la vie est une représentation théâtrale »... Comme dans un film où l’on chante la comédie comme la tragédie, un féminicide comme un idéal féminin.
Des forains dansants, un marin blond peroxydé, une mère célibataire et des jumelles « surjouant la féminité » : Demy interroge la société de son époque et les performances de genre, et ébaucherait ainsi « une nouvelle forme de communauté ». L’argumentaire, entrecoupé d’extraits du film, est efficace. Et l’épisode, bien ficelé.
À écouter
Y Les Demoiselles de Rochefort et les demy-hommes dans Cinérameuf, sur Deezer. Réalisation : Alice Creusot. 5 × 30 mn.