«Je hurlais mais personne n\'entendait rien» |
Trouver les mots pour confier l'indicible.
Dans cette histoire, tout commence par la parole… Une parole un temps perçue comme le seul espace de vérité. Pourquoi on parle, pourquoi on se tait?
En 2011, Nina et Julie sont en vacances en Tunisie. Pendant plusieurs jours, un homme qui séjourne dans le même hôtel qu'elles les regarde avec insistance. Un soir, il essaye même de forcer la porte de leur chambre. Entre peur et angoisse, les traumatismes de Julie remontent à la surface: ce n'est pas seulement un homme qui veut rentrer dans une chambre, c'est le souvenir des agressions sexuelles perpétrées par le père de sa meilleure amie d'enfance qui ressurgit.
Son traumatisme, Julie le partage avec des milliers de personnes en France. D'après la dernière grande enquête «Violences et rapports de genre» de l'Institut national d'études démographiques (INED), une femme sur vingt aurait été victime de violences sexuelles au sein de sa famille ou de son entourage proche avant ses 18 ans.
Dans le premier épisode de Kintsugi, l'histoire de ma reconstruction, Julie se confie à Nina. Et, pour la première fois, met des mots sur ce qu'elle n'a jamais su dire.
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Kintsugi, l'histoire de ma reconstruction est un podcast de Nina Pareja avec Julie, produit et réalisé par Slate.fr sous la direction de Christophe Carron et Benjamin Saeptem Hours.
Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Mona Delahais, notre stagiaire, a contribué à l'élaboration de ces épisodes.
Musique: Thomas Loupias
Illustration: Hina Hundt
Le poème que vous entendez à la fin des épisodes a pour titre Quelqu'un n'est pas venu. Il est signé de Julie.
Si vous êtes confronté ou préoccupé par une situation d'enfant en danger ou en risque de l'être, pour vous-même ou pour un autre enfant que vous connaissez, vous pouvez contacter le Service national d'accueil téléphonique de l'enfance en danger en composant le 119.