«Vladimir Poutine n\'a pas fait son deuil de prendre Kiev» |
Alors que la France veut toujours négocier avec Moscou, Washington se prépare à une longue guerre sur le sol ukrainien.
Voilà bientôt trois mois que la Russie a envahi l'Ukraine. Une offensive que Moscou tarde à terminer, et dont les objectifs ont varié face à la résistance ukrainienne qui a pris de court le Kremlin. Si Kiev ne se trouve plus dans le viseur russe, le Donbass est totalement et durablement occupé, et c'est la côte sud qui intéresse une Russie que l'ont voit progresser vers la Transnistrie et la Moldavie.
Les objectifs changent donc, mais la guerre continue, sans que l'on sache comment et quand elle pourrait s'arrêter. Si l'Occident soutient toujours matériellement et diplomatiquement l'Ukraine, quelques tensions sont constatées entre Paris et Kiev ces derniers jours, Volodymyr Zelensky reprochant à Emmanuel Macron de vouloir ménager une porte de sortie à Vladimir Poutine.
Le président français a eu ces mots devant le Parlement européen réuni à Strasbourg: «Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l'oublions jamais. Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l'exclusion de l'un ou de l'autre, ni même dans l'humiliation.» Ses propos ont agacé en Ukraine.
Cette semaine dans Le monde devant soi, on se demande si le président commet une erreur. Au-delà de Vladimir Poutine, n'y-a-t-il pas une opinion russe à laquelle faire attention?
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Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté cette semaine par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.