Podcast : “17 syllabes”, une exploration du haïku et de sa beauté complexe |
Traductrice de l’écrivain Haruki Murakami, Corinne Atlan déplie les contours de cette forme brève de la poésie japonaise pour en saisir toute la richesse. Une parenthèse d’érudition qui invite à la contemplation.
Il est « l’écho de la saison dans nos cœurs ». Une délicate description que la traductrice et japonisante Corinne Atlan prête à l’essence du haïku japonais, célèbre pour sa brièveté, et dont les fameuses 17 syllabes ont donné le nom au podcast dont elle est l’invitée. Comment traduit-on un haïku ? Pourquoi certains idéogrammes sont-ils si difficiles à adapter en français ? Quelle place pour cette poésie dans le Japon d’aujourd’hui ? De l’infiniment grand à l’infiniment petit, la traductrice de Haruki Murakami se fait témoin d’une discipline sans cesse renouvelée et d’une poésie qui évolue avec la société – et son climat. « On peut lire et créer des haïkus très proches de ce qu’on vit aujourd’hui, explique-t-elle au micro de la haïkiste Pascale Senk, et se sentir proche de vieux haïkus », car ils sont « un lien d’esprit à esprit, à travers le temps ». L’interview, émaillée d’exemples qui résonnent de façon exquise, est une petite parenthèse d’érudition qui invite à la contemplation. À la fin de l’écoute, une seule envie, celle de se lancer.
À écouter
q Corinne Atlan dans 17 syllabes, sur Ausha, Deezer, Spotify, Apple podcasts… 28 mn.