Anne Coppel, la sociologue et la réduction des risques : l\'Ordre ou la Santé |
Saison 9, épisode 2 - Dans ce second épisode, Anne Coppel nous raconte comment elle a pris conscience que la réduction des risques pouvait devenir une politique publique.
Dans ce second épisode, Anne Coppel nous raconte comment elle a pris conscience que la réduction des risques pouvait devenir une politique publique.
«Dans le dernier épisode de Substance, on a vu comment la politique répressive mise en place en 1970 a mené à une impasse quand le Sida a frappé le pays. L'épidémie s'est répandue parmi les consommateurs qui s'injectaient de l'héroïne. Ils avaient de grandes difficultés à être soignés car à l'époque les traitements de substitution n'étaient pas autorisés. Le sevrage était très difficile à cause des symptômes de manque qui sont très importants quand on arrête les opiacés. Les acteurs de terrain, dont Anne Coppel, faisaient leur possible pour limiter les dégâts du Sida parmi les usagers. Par exemple en distribuant des seringues stériles. Et ce simple geste, qui paraît évidement aujourd'hui, brisait un tabou. Il impliquait d'accepter l'usage de drogues pour essayer d'en limiter les conséquences dramatiques. C'était déjà un embryon de réduction des risques. Un embryon qui n'allait pas tarder à grandir et à venir au monde. Vous allez l'entendre dans ce second épisode dédié au témoignage d'Anne Coppel.»