Du théâtre au cinéma, il n’y a qu’un pas. Dans sa pièce Le Cercle des illusionnistes, il importait le cinéma sur scène. Aujourd’hui c’est le théâtre qu’Alexis Michalik porte au cinéma en adaptant Edmond. Invité par Augustin Trapenard dans Boomerang sur France Inter, il évoque sans fausse modestie sa condition d’auteur et de metteur en scène à succès. Loin du cliché de l’artiste romantique qu’est son Rostand (le protagoniste de son film), il se décrit comme un homme du compromis, avec un « ego assez énorme » qui encaisse vite l’échec. Lui qui « voue une profonde haine à l’ennui » ne cesse de happer l’auditeur en basculant d’un sujet à l’autre : la mutation de l’écrit face aux écrans, la notion de désir dans la création artistique, sa rencontre avec Irina Brook qui, en lui faisant découvrir la notion de troupe, « a mis une graine de metteur en scène en [lui] ». Une conversation à l’image du film : dense, dynamique et pleine d’humour.