La victoire de l\'extrême droite met-elle la démocratie italienne en danger? |
La future présidente du Conseil Giorgia Meloni et son parti Fratelli d'Italia dominent largement le Parlement.
L'Italie votait ce dimanche 25 septembre pour élire 200 sénateurs et 400 députés. Sans surprise, l'alliance des droites menée par le parti d'extrême droite Fratelli d'Italia –et sa patronne Giorgia Meloni– est arrivée en tête avec 44% des voix. Un score qu'il faut décomposer en trois: 26% pour Fratelli d'Italia, près de 9% pour la Ligue de Matteo Salvini et un peu plus de 8% pour Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi.
En face, la coalition de gauche atteint péniblement les 26% (dont 19 pour le Parti démocrate), quand le Mouvement 5 étoiles de Giuseppe Conte assure plus de 15% et que le nouveau mouvement centriste Terzo Polo («troisième pôle») recueille près de 8% des voix. Une victoire écrasante de l'alliance menée par Meloni et une grande inquiétude en Europe face à une Italie qui, une nouvelle fois, se laisse tenter par l'extrême droite, qualifiée par beaucoup de «postfasciste».
La droite dure au pouvoir chez nos voisins n'est pas une première: on se souvient de Silvio Berlusconi, qui fut longtemps président du Conseil, et de Matteo Salvini, ministre de l'Intérieur tellement présent qu'on en arrivait à le confondre avec le chef du gouvernement, Giuseppe Conte. Et même si Giorgia Meloni a écrasé dans les urnes les partis avec lesquels elle a passé son alliance, elle va devoir composer avec eux pour mettre en place son gouvernement.
Ainsi, est-ce que l'extrême droite de Fratelli d'Italia aura les mains libres? Et doit-on s'inquiéter pour la démocratie italienne?
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Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.