Les algues, une ressource à exploiter avec modération, sur France Inter |
Elles sont présentes dans les cosmétiques, les emballages, nos assiettes... Mais leur exploitation n’est pas sans danger pour l’environnement. Algoculteurs et scientifiques en témoignent cette semaine dans “Interception”.
Nulle question ici de sargasses ou d’algues vertes toxiques. Cet épisode d’Interception s’intéresse aux algues utiles, utilisées pour les crèmes anti-âge, l’alimentation, les bioplastiques… À Pleubian, dans les Côtes-d’Armor, un centre d’étude et de valorisation des algues existe depuis 1982. Pour France Inter, Célia Quilleret part à la rencontre d’algoculteurs, entrepreneurs et scientifiques. À Loctudy, Philippe Legorjus gère le parc de culture d’algues en mer le plus grand de France et a récemment envoyé un conteneur de sa production au Japon. Mais l’algoculture coûte cher. Dans le Finistère, la journaliste embarque avec un goémonier, qui récolte les algues pour qu’elles soient transformées en poudre gélifiante. À l’autre extrémité de l’Hexagone, dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls, ce dernier ne pourrait pas travailler.
Là-bas, la main ou les machines de l’homme ne peuvent exploiter les algues, « premier maillon de la chaîne alimentaire en milieu littoral » déjà mis à mal par le réchauffement des eaux, rappelle la chercheuse spécialiste Line Le Gall, limpide. Une surexploitation serait « catastrophique pour toute la chaîne de l’écosystème ». Célia Quilleret en a pris conscience pendant ses reportages : « Les algues peuvent nous servir mais il ne faut pas trop leur en demander non plus, car elles sont déjà très utiles en abritant les poissons ou en stockant le carbone. » L’histoire nous le montre : quand l’être humain comprend qu’une ressource peut lui servir… danger ! On garde l’avertissement en tête, tout en rêvant de fonds marins grâce à l’hydrophone du technicien de France Inter.
p Or vert : les algues non toxiques, dans Interception, sur France Inter. Réalisation : Jérôme Chelius. 45 mn.