Hélène Cixous dans “L’heure bleue”, sur France Inter : la spiritualité sur un plateau |
Dans “L’heure bleue” de Laure Adler, l’écrivaine interroge la présence des morts, les différentes réalités et les hallucinations à l’occasion de la sortie de son livre “Mdeilmm, parole de taupe”.
L’autre soir en épluchant des carottes, nous écoutions d’une oreille distraite le générique (Veridis Quo par Daft Punk) de L’heure bleue sur France Inter sans vraiment anticiper le ping-pong spirituel qui allait s’engager. Première question : « Êtes-vous vivante, Hélène Cixous ? » Réponse : « Oui, bien sûr, je le suis, et je le serais, même morte. » L’écrivaine est venue parler de son livre Mdeilmm, parole de taupe (éd. Gallimard). Son éditeur s’est inquiété du titre, pas très commercial. Pas le choix : « Le livre m’a dit qu’il s’appelait Mdeilmm ». Ainsi soit-il.
Traversée par la mort depuis celle de son père, Hélène Cixous raconte « les morts qui ne sont pas morts » et qui lui parlent, ses expériences en « bi-réalité », son état régulier de « décapitation ». « On pourrait dire que vous êtes folle », balance la productrice Laure Adler. « Ah ben oui, exactement, ce serait de la folie si c’était de l’ordre de l’hallucination perpétuelle ! » Éclat de rire. Bouche bée, on voudrait nous aussi parler avec l’autre côté. Et entendre plus souvent à la radio des questions comme « Vous y croyez à l’âme, vous ? »
À écouter
r Hélène Cixous, dans L’heure bleue, sur France Inter. 53 mn.