Podcast : conversation au sommet avec la chirurgienne et alpiniste Anne-Laure Boch |
Opérer des cerveaux ou escalader des parois : pour Anne-Laure Boch, ces deux activités génèrent des émotions similaires et requièrent le même niveau de conscience. Elle s’en explique dans “La Conversation scientifique”, sur France Culture.
Chirurgie et alpinisme. A première vue, l’association ne va pas de soi. Que peuvent bien avoir en commun un praticien chargé de réparer les organes et un grimpeur en quête d’absolu ? Pour faire le lien entre ces activités à risque, Etienne Klein a invité dans sa Conversation scientifique (France Culture) Anne-Laure Boch, neurochirurgienne, docteure en philosophie et alpiniste. On se sent tout petit face à cette somme d’intelligence et grandi après une heure en compagnie d’une telle guide. « J’aime la sensation du bistouri qui ouvre la peau et fait perler le sang, la beauté de l’organe découvert par la trépanation », énonce-t-elle après avoir fait un parallèle entre l’exaltation et le stress générés par une opération du cerveau et les émotions similaires qui assaillent l’alpiniste face à une paroi inconnue. « Pour réussir, il faut se donner tout entier, ne rien laisser au hasard. Vivre avec la conscience de l’accident au bout des crampons ou du bistouri. »