Travailler dans la mode : luxe, glamour et pâtes au beurre, avec l\'anthropologue Giulia Mensitieri |
Épisode 67 - Intégrer le cercle très fermé du cœur de la mode nécessite des trésors de créativité, d'audace et surtout énormément de travail.
Dans la comédie Le diable s'habille en Prada, la terrible rédactrice en chef de Vogue assène à sa jeune assistante : «Tout le monde voudrait être à ta place». Et il faut croire que ce n'est pas faux. Car intégrer le cercle très fermé du cœur de la mode - on parle ici des grandes maisons de luxe qui font rêver le monde entier - nécessite des trésors de créativité, d'audace et surtout énormément de travail. Mais une fois qu'on y est, que le Graal est atteint, que se passe-t-il?
C'est ce qu'analyse la Docteure anthropologie sociale et ethnologie Giulia Mensitieri dans Le plus beau métier du monde (éditions La découverte) un essai sur les travailleurs de la mode. On y suit notamment le parcours de Mia, styliste en vue, vêtue de vêtements coûteux (et offerts), mais n'ayant pas assez d'argent pour payer son forfait de téléphone. Est-elle un cas isolé?
Selon Giulia Mensitieri, le cas de Mia serait au contraire systémique: que l'on soit styliste, mannequin, photographe ou tout autre métier qui vend du rêve, l'addition est, en quelque sorte, salée. Sans patrimoine ni conjoint.e riche, peut-on vivre et durer dans la mode?
C'est ce qu'analyse la Docteure anthropologie sociale et ethnologie Giulia Mensitieri dans Le plus beau métier du monde (éditions La découverte) un essai sur les travailleurs de la mode. On y suit notamment le parcours de Mia, styliste en vue, vêtue de vêtements coûteux (et offerts), mais n'ayant pas assez d'argent pour payer son forfait de téléphone. Est-elle un cas isolé?
Selon Giulia Mensitieri, le cas de Mia serait au contraire systémique: que l'on soit styliste, mannequin, photographe ou tout autre métier qui vend du rêve, l'addition est, en quelque sorte, salée. Sans patrimoine ni conjoint.e riche, peut-on vivre et durer dans la mode?