Pourquoi la propagande russe est-elle si bien relayée en France? |
L'influence russe trouve de nombreux appuis à Paris, chez les intellectuels et dans les milieux militaires.
«La guerre repose sur le mensonge.» Près de vingt-cinq siècles après sa mort, les mots de Sun Tzu sont toujours d'actualité. L'on pourrait y ajouter cette pensée du sociologue français Jacques Ellul, qui écrivait en 1962 que dans une guerre, «la propagande, l'action sur les populations, la contagion idéologique jouent leur rôle, dans la mesure où les armes psychologiques sont supérieures aux armes militaires».
Bien sûr, à l'Est, rien de nouveau. L'information a toujours été une arme, mais en cette ère de la toute-puissance informationnelle, amplifiée entre autres par les réseaux sociaux, elle semble plus que jamais déterminante. Et Paris n'est pas épargné par les offensives du Kremlin en la matière, d'autant que la France comporte de nombreux relais des narratifs russes.
C'est pourquoi aujourd'hui, alors que le combat des armes continue de s'intensifier sur le sol ukrainien –Moscou souhaite porter le nombre de soldats sur le terrain à 1,5 million selon les dernières déclarations du ministre de la Défense Choïgou–, nous allons nous intéresser à celles et ceux qui, plus ou moins consciemment, se font les alliés parfois objectifs de Vladimir Poutine. Car malgré la suspension des médias pro-russes RT et Sputnik, la propagande russe reste encore et toujours active.
À lire sur le même sujet: Le mélange des genres de Thierry Mariani, eurodéputé et «observateur» pour Vladimir Poutine
Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.