Flambe, vols, trafics à Marseille dans les 90\'s : les stigmates du «quartier» avec l\'écrivain Hadrien Bels |
Épisode 68 - Quand on est dans une famille de riches, mais qu'on grandit dans un milieu pauvre, qu'est-ce qu'il reste ?
Hadrien Bels a grandi au «Panier», un quartier mythique de Marseille qu'il décrit à l'époque comme un «bidonville». Né dans une famille bourgeoise, il grandit avec des copains «mêmes pas prolos, carrément clandos», sans papiers, sans argent. Il se construit dans cet univers de flambe, d'arnaques et de menus larcins et il revient sur le rapport très particulier à la thune qu'il y a forgé. Bonne écoute!
«Hadrien Bels s'est fait connaître à la parution de "Cinq dans tes yeux", un roman autobiographique très marseillais paru chez l'Iconoclaste, qui a un joli succès. Il m'a dit: "je veux parler du rapport à l'argent en tant qu'écrivain, j'ai pleins de trucs à dire et c'est un milieu où on en parle jamais". Et on s'est retrouvé à faire non pas un mais deux épisodes. Fils de bourgeois déclassé, il se définit lui-même comme un transfuge de classe, à l'envers. Quand on est dans une famille de riches, mais qu'on grandit dans un milieu pauvre, qu'est-ce qu'il reste?»