Podcast : gastronomie et pouvoir, un plat qui se mange froid dans “Au cœur de l’Histoire”, sur Europe 1 |
Dans son émission, l’historienne Virginie Girod revient sur les tables et les chefs légendaires qui ont servi la diplomatie et nourri la sociabilité mondaine.
« L’art de la cuisine est l’une des formes les plus utiles de la diplomatie », affirmait le grand Auguste Escoffier, surnommé « roi des cuisiniers, cuisinier des rois ». Et qu’importe l’addition, si un menu enchanteur parvient à sceller des alliances ! Pour Au cœur de l’Histoire, d’Europe 1 Studio, Virginie Girod s’intéresse au rapport ténu entre gastronomie et pouvoir. En compagnie de l’historien David Michon, elle évoque les riches heures d’un ancien restaurant parisien, le Café anglais, « un de ces lieux incontournables de sociabilité mondaine, où l’on va comme au théâtre ». L’un de ses habitués, Stendhal, avait coutume de dire : « Trois soupers par semaine ici et je suis au courant de tout ce qui se dit à Paris ! »
Rive gauche, le Procope ne désemplit pas depuis son ouverture, en 1686. Voltaire, Diderot ou George Sand s’y sont attablés. Des chefs n’ont pas hésité à rendre hommage à leurs hôtes de marque, comme au Lapérouse, dans le 6e arrondissement parisien – avec le fameux bœuf Wellington servi en 1940 à Winston Churchill –, ou la soupe aux truffes noires VGE imaginée par Paul Bocuse pour Valéry Giscard d’Estaing. Le voyage, ici, se fait tout en saveurs.