Podcast : Maria Casarès, le cri du corps |
Diablement charismatique, la tragédienne Maria Casarès travaillait le physique de ses personnages avant leur psychologie. “Une vie, une œuvre” revient sur sa carrière, sur France Culture.
« Sur scène, tout vibrait autour de Maria Casarès, il y avait comme un halo. On avait l’impression de voir une œuvre d’art, elle se sculptait à l’intérieur d’elle-même », décrit Florence Forsythe, la biographe de la tragédienne. Rarement un documentaire radiophonique consacré à l’actrice aura autant sondé son jeu de scène. Pour Une vie, une œuvre sur France Culture, Myriam Gilhot retrace sa carrière au fil d’une sélection d’extraits de ses pièces, révélant la toute-puissance de son art alors qu’elle incarne lady Macbeth (Jean Vilar, 1956), ou la Medea de Jorge Lavelli (1967). Son charisme et sa voix profonde s’illustrent aussi à travers des archives d’entretiens, où la divine explique qu’elle envisage ses rôles comme une performance physique, travaillant la portée, le geste et le diapason de sa voix avant même l’aspect psychologique du personnage. Maurice Béjart, qui lui donnait la réplique dans La Nuit obscure (1968), disait qu’elle faisait l’amour sur scène, incandescente.