Podcast : “Des céramistes et des espions” ou la politique de l’émail codé |
Il fut un temps où la Chine et la France communiquaient par voie de porcelaine... Dans “La Recherche à l’œuvre”, sur le site de l’Institut national d’histoire de l’art, une histoire rocambolesque prétexte à parfaire ses connaissances sur l’art d’Extrême-Orient.
Publié le 28 février 2023 à 14:00
Un jour de 1876, une malle en provenance de Chine est livrée à la manufacture de porcelaine de Sèvres, de la part d’un chimiste français expatrié à Pékin. À l’intérieur se trouve un petit vase vert, orné de coulures multicolores. Couleur « foie de mulet-poumon de cheval » indique l’étiquette. Une teinte étonnante, résultant d’un mélange secret d’émaux qui intéresse particulièrement la manufacture, alors incapable de le reproduire. « C’était une mine d’informations pour l’industrie porcelainière française », précise Pauline d’Abrigeon d’un air entendu.
Invitée par Anne-Cécile Genre dans La Recherche à l’œuvre, le captivant podcast de l’Institut national d’histoire de l’art, la spécialiste de la céramique chinoise raconte avec allant comment ce vase et bien d’autres pièces furent au centre d’une vaste affaire d’espionnage industriel. En filigrane de cette histoire rocambolesque, la conservatrice décrit les dessous de son métier et fait la genèse de sa passion pour l’art d’Extrême-Orient. Un entretien fort instructif, réalisé avec finesse.