Ovidie – La grève du sexe (2/2) |
Les sexualités et la politisation de l'intime.

Depuis 20 ans Ovidie est essayiste, réalisatrice de documentaire notamment sur la sexualité, autrice, actrice et militante féministe. Aujourd'hui les journaux la comparent à la Princesse de Clèves qui préfère à l'amour de Nemours la plénitude de sa solitude (c/f Nouvel obs) depuis la parution de son dernier essai La chair est triste, hélas. Le sexe c'est terminé pour Ovidie. Elle ne veut plus qu'on la baise. Et le passage à la quarantaine est la bascule qu'elle attendait pour faire une «grève du sexe» annoncée.
«Bonjour, je m'appelle Ovidie, j'ai 42 ans et ça fait 24 ans maintenant que je travaille sur les questions des sexualités et la question de la politisation de l'intime, donc des liens entre féminisme et rapport au corps plus particulièrement. Je me suis rendue compte que en tant que femme hétéro finalement, mon rôle premier c'était d'être une femme désirable, mais comme toutes les femmes en fait. Notre beauté elle est monnayable en fait. C'est-à-dire qu'on peut venir de nulle part si on a un bon capital beauté, on peut être transfuge de classe et épouser un milliardaire finalement. On peut venir venir de rien et épouser un milliardaire juste parce qu'on est belle. Et je me suis dit, j'ai pas envie d'attendre d'être complètement décotée pour m'extraire du jeu.»
«Bonjour, je m'appelle Ovidie, j'ai 42 ans et ça fait 24 ans maintenant que je travaille sur les questions des sexualités et la question de la politisation de l'intime, donc des liens entre féminisme et rapport au corps plus particulièrement. Je me suis rendue compte que en tant que femme hétéro finalement, mon rôle premier c'était d'être une femme désirable, mais comme toutes les femmes en fait. Notre beauté elle est monnayable en fait. C'est-à-dire qu'on peut venir de nulle part si on a un bon capital beauté, on peut être transfuge de classe et épouser un milliardaire finalement. On peut venir venir de rien et épouser un milliardaire juste parce qu'on est belle. Et je me suis dit, j'ai pas envie d'attendre d'être complètement décotée pour m'extraire du jeu.»