Podcast : biguine torride à Cayenne |
En Guyane, de début janvier jusqu’au carême, c’est carnaval. Une succession de fêtes endiablées pendant lesquelles les « touloulous », femmes grimées de la tête aux pieds, reprennent le pouvoir sur les hommes réduits au statut de bons ou mauvais danseurs. « C’est la schizophrénie du carnaval qui est bien, explique l’une d’entre elles à Laure Chatrefou, pour Arte Radio. Porter un masque, c’est une métamorphose. Quand je fais touloulou, je suis une autre femme, c’est un rite d’initiation. » L’anonymat exacerbe le désir des hommes – non costumés – et permet aux femmes, qui jamais ne dévoileront leur identité, de choisir qui leur plaît et de « danser comme si leur vie en dépendait ». Au son des orchestres de biguine, ce documentaire excite les oreilles et fait tressaillir le corps. De quoi prendre un billet pour la Guyane. La légende dit que l’expérience est si forte qu’on n’a plus envie de revenir…