Une heure avec Hélène Cixous, “objet littéraire non identifié” |
Une heure passionnée et passionnante à passer aux côtés de l’écrivaine et universitaire qui évoque son rapport à la fiction et livre une belle part d’intime. A (ré)écouter sans mesure en ligne.
Ecrivaine, universitaire, dramaturge, agrégée d’anglais et créatrice du premier doctorat en études féminines. Ce sont quelques-unes des casquettes d’Hélène Cixous, véritable « olni – objet littéraire non identifié – difficile à présenter » selon les termes que Caroline Broué emprunte à Derrida pour introduire cette Masterclasse. Sur France Culture, l’autrice à la voix aiguë – mais pas stridente – parle de son rapport à la fiction et au théâtre. Celle qui ne « sai[t] pas vivre sans écrire », revient sur son « mythe personnel » : celui qui veut que son désir d’écriture soit né à la mort de son père. Elle raconte comment la disparition de ce dernier a motivé sa quête de liberté et de beauté. C’est dans les livres qu’elle trouve des réponses. « Lire et vivre sont des synonymes », affirme-t-elle. L’écriture a commencé par la lecture, par cette tentation – à laquelle elle avoue avoir cédé – d’être une « voleuse » des mots des autres, avant de parvenir à « transformer [s]a pensée en poème ». Passionnée sans être survoltée, elle capte notre attention et la retient pendant une heure.