Silvio Berlusconi, précurseur du populisme ambiant et visage d\'une Italie ambivalente |
L'ancien Premier ministre italien s'est éteint le 12 juin 2023, laissant derrière lui une carrière politique entachée par de nombreuses affaires.
Il a passé 3.340 jours à la tête du Conseil italien depuis la naissance de la République, un record dans ce régime connu pour son instabilité. Silvio Berlusconi est mort le 12 juin 2023 à l'âge de 86 ans.
Il commence comme chanteur sur des croisières avant de faire des affaires dans l'immobilier et de devenir un des hommes les plus riches d'Italie, en construisant un empire financier et médiatique. Chaînes télévisées, groupe de presse, club de foot... Il a rarement raté ce qu'il a entrepris, en tout cas en matière d'affaires.
Sur le plan politique, il a réussi l'alliance des droites en unissant son mouvement Forza Italia aux néofascistes du Movimento Sociale Italiano d'Alessandra Mussolini et de Gianfranco Fini, et enfin à la Ligue du Nord. Cette union lui permet d'accéder au pouvoir le 11 mai 1994. Son premier passage à la tête du gouvernement italien est de courte durée: un peu plus de huit mois. Mais il revient en 2001 pour près de cinq ans, puis en 2008 pour quatre ans et demi.
Silvio Berlusconi est non seulement un homme d'affaires, mais surtout un homme d'affaires de mœurs, de par ses liens supposés avec la mafia, les accusations de proxénétisme et ses parties fines.
Pour Giorgia Meloni, l'actuelle Première ministre italienne, c'était «un des hommes les plus influents de l'histoire de l'Italie» et il reste pour Emmanuel Macron «une figure majeure de l'Italie contemporaine qui avait occupé le devant de la scène politique pendant de nombreuses années».
Une figure majeure du populisme, aussi, peut-être même un Trump avant l'heure...
À lire sur le même sujet: Silvio Berlusconi, une vie de scandales et de pouvoir
Le monde devant soi est un podcast hebdomadaire d'actualité internationale présenté par Christophe Carron, avec Jean-Marie Colombani, directeur de la publication de Slate.fr, et Alain Frachon, éditorialiste au Monde spécialisé dans les questions internationales.
Direction et production éditoriale: Christophe Carron
Prise de son, montage et réalisation: Aurélie Rodrigues
Présentation: Christophe Carron
Musique: «True Messiah», DJ Freedem