Nina est médecin. Même carrément psychiatre.
Au micro de Thune, elle raconte son enfance de fille d'immigrés marocains, marquée non pas par une pauvreté extrême, mais par le poids de l'argent.
Poids des paroles du père, qui trime pour nourrir sa famille, espoir de la mère qui veut que sa fille réussisse, financièrement et aussi socialement, pour ne pas, comme elle, avoir à subir un mariage malheureux.
Alors Nina bosse, elle s'en sort, elle vit aujourd'hui très loin et très bien. Mais est-elle vraiment libérée du rapport à l'argent de ses parents?

«–Nina tu as 34 ans et tu vis sur une île des Dom-Tom. Tu es médecin, psychiatre. Mariée, mère d'un petit garçon. Nina est un pseudo.
–Oui, je pense que pour mes patients et pour les gens avec qui je travaille c'est quand même plus simple de rester anonyme.
–Tu nous as contactées directement en disant que tu pensais avoir un sujet. Dans les messages tu me dis: "j'ai un gros sujet avec l'argent, folle et rigide que je suis".
–Oui, c'est vrai que j'ai quelque chose autour de l'argent où j'ai besoin que ce soit bien notifié, bien compté.»