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La semaine dernière, nous étions au Festival de l’info locale à Nantes. Éclairer notre quotidien, aider à comprendre notre environnement, renforcer le sentiment d’appartenance et encourager la participation à la vie collective : en complément de la vision globale des enjeux mondiaux, l’info locale apporte une perspective de proximité sur des sujets qui nous touchent directement.

L’info locale concerne tout le monde

De plus en plus de médias misent sur l’info locale. Radio Canada propose entre autres un nouveau format de trois minutes, Vidéojournal, pensé en majeure partie pour les réseaux sociaux et entièrement en vidéo verticale. Ce format permet de capter l’attention dès les premières secondes en maximisant l’espace disponible sur l’écran pour afficher le contenu, sans pour autant devoir tourner son téléphone. Et cela marche plutôt bien ! Les 25 vidéos les plus regardées sur la plateforme numérique de Radio Canada sont en mode vertical. Ces vidéos courtes, inspirées du format des influenceurs tout en gardant l’expertise journalistique, permettent de communiquer l’essentiel de l’info locale à un maximum de personnes, d’être accessible partout et de générer de la confiance. On vous laisse découvrir une tempête de neige, façon Nouveau-Brunswick.

Si les médias locaux se tournent vers les recettes des influenceurs, l’inverse est aussi vrai. Des vidéos courtes, un ton direct, un décryptage pédagogique : voilà comment, en 10 ans, Hugo Décrypte est passé de créateur de contenu à média en tant que tel. Avec plus de 20 millions d’abonnés cumulés, lui aussi évolue et souhaite “aller plus loin” avec une transition vers l’info locale. Une stratégie qui se traduit par l’ouverture de trois nouveaux bureaux et comptes sur les réseaux sociaux : hugodecrypte.marseille, hugodecrypte.lyon et hugodecrypte.quebec. L’objectif ? Des journalistes sur place pour informer au mieux sur les informations politiques, culturelles et sportives à l’échelle locale.

L’IA au service de l’info locale

Et si l’IA devenait un outil pour libérer du temps, réduire les coûts et permettre aux journalistes de se concentrer sur le terrain en couvrant les multiples sources d’information traitant de leur région ? L’intelligence artificielle peut aussi être un bon moyen de démultiplier les canaux et de créer un format sur mesure, comme La Provence qui se lance dans l’audio généré pour transformer automatiquement ses articles de presse en contenus audio qui respectent les codes radiophoniques.

L’IA peut aussi servir à détecter des signaux faibles à l’échelle d’une région, d’un département, voire d’une commune et peut aider les lecteurs, en répondant à leurs questions afin de rapprocher le média de son public. Cette initiative est d’ailleurs déjà en marche : il y a quelques mois, Ouest-France a dévoilé Topo à l’occasion des 24 Heures du Mans, un chatbot accessible gratuitement permettant aux internautes de poser des questions sur la course, son histoire et sur tous les services annexes (où sont les toilettes ?), illustrant comment l’IA peut enrichir l’expérience locale. Pour les Journaux de Loire, si l’utilisation de l’IA a soulevé des questions (rejet des lecteurs et des journalistes, hallucinations, prompts malveillants…), elle a surtout permis à l’équipe de faire vivre son contenu d’une manière inédite.

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