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Et si ChatGPT était toujours auprès de vous sur le web ? C’est la promesse du nouveau navigateur Atlas d’OpenAI. Après Perplexity, Google et Microsoft, tout le monde veut son navigateur boosté à l’intelligence artificielle. Résumés instantanés, zéro clic, toujours plus d’automatisation… Comment s’écrit l’avenir du surf et de la recherche sur internet ?

La nouvelle guerre des navigateurs est déclarée

La guerre des navigateurs est-elle de retour ? Depuis l’avènement de Google Chrome au début des années 2010, le moins que l’on puisse dire c’est que le secteur n’a pas beaucoup évolué… Et nos pratiques de surf non plus. Mais en novembre 2022, l’arrivée de ChatGPT a profondément rebattu les cartes de la recherche en ligne.

Il n’en fallait pas plus pour que de nouveaux concurrents montent au créneau et proposent des navigateurs alternatifs, dopés à l’IA, avec la promesse de rendre l’expérience du web plus confortable. C’est d’ailleurs le cas de Comet de Perplexity et Dia de The Browser Company, deux programmes à l’offre similaire : un navigateur web augmenté d’un chatbot capable de surfer avec vous, de discuter des contenus d’une ou plusieurs pages web et même de réaliser des tâches automatiquement pour vous.

Depuis, Microsoft et Google ont rattrapé leur retard et proposent respectivement leurs chatbots Copilot dans Edge et Gemini dans Chrome. OpenAI, quant à lui, vient tout juste de rentrer dans la course ! Cette semaine, l’éditeur de ChatGPT propose désormais Atlas, un navigateur web entièrement pensé autour de son chatbot star et aux fonctionnalités inspirées de celles de ses concurrents.

La fin de la sérendipité du web

En plus de leurs chatbots toujours présents à côté de vous, ces nouveaux navigateurs sèment le trouble en proposant des résumés rapides en réponse aux recherches des utilisateurs, avec références, sans avoir à consulter de sites web. Et comme vous pouvez le deviner, ces résumés ne plaisent pas vraiment aux médias. Seulement 8% des internautes cliquent sur un lien après avoir lu un de ces résumés. Les utilisateurs se contentent de paragraphes concis qui répondent simplement à leurs requêtes et ne semblent pas aller plus loin. Inquiétant.

Le New York Times en fait déjà les frais… Le journal aurait perdu environ 36% de son trafic à cause des AI Overviews de Google. Wikipédia connaît aussi une baisse de clics de 8% comparé à l’année dernière. Et au global, les moteurs de recherche classiques sont passés de 2,3 milliards de visites en 2024 à 1,7 milliard en 2025, une chute inédite. Malgré cette baisse de trafic et cette explosion de nouveaux moteurs de recherche, Google Chrome continue de dominer le marché. Mais pour combien de temps ?

Avec ces nouvelles fonctionnalités, l’IA simplifie la navigation, certes, mais elle la rend aussi passive : l’internaute ne cherche plus, il consulte.

Et la planète dans tout ça ?

Quel est le coût énergétique de ces innovations ? On sait déjà qu’une demande sur un moteur classique consomme beaucoup, mais une requête générée par une intelligence artificielle comme ChatGPT consomme en moyenne 10 fois plus qu’une recherche Google classique. Maintenant que les agents conversationnels sont combinés aux moteurs de recherche, le coût environnemental devrait fortement augmenter, comme le montre le rapport Intelligence artificielle, données, calculs: quelles infrastructures dans un monde décarboné ? du Shift Project.

Utiliser les intelligences artificielles ne devrait pas devenir un réflexe automatique, mais plutôt être gardé pour des tâches à forte valeur ajoutée. Un petit conseil pour limiter son impact : faire des prompts complets et regrouper ses questions le plus possible pour n’avoir à faire qu’une seule requête.

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