Sur France Inter, Pascal, c’est bon pour le moral |
Pour nous consoler du tragique de notre condition, l’écrivain Antoine Compagnon nous offre une dose matinale quotidienne du philosophe Blaise Pascal. Interview.
« T’as quand même lu Pascal ? demande Antoine Vitez (alias Vidal) à Françoise Fabian (Maud) dans Ma nuit chez Maud, d’Eric Rohmer. Oui, l’homme est un roseau pensant, les deux infinis… » Comme souvent, Les Pensées nous reviennent en mémoire sous forme de maximes. Cet été, l’écrivain Antoine Compagnon, qui consacre à Blaise Pascal (1623-1662) une chronique quotidienne sur France Inter, donne à l’auditeur l’envie de se replonger en profondeur dans l’œuvre inachevée de l’un des plus grands écrivains français, qui fut aussi philosophe, mathématicien (il est l’inventeur, à 19 ans, de la machine à calculer) et physicien.
Pour quelles raisons aimez-vous Pascal ?
D’abord parce que c’est un scientifique et un littéraire. Je suis très hostile à la séparation des deux cultures. Au XVIIe siècle, on peut être à la fois mathématicien, physicien, moraliste, théologien et pamphlétaire… Ensuite, parce que Pascal est l’un des inventeurs du français moderne. Il excelle dans l’art de la brièveté. Enfin, pour son portrait de la condition humaine : une véritable anthropologie de l’homme mode...
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