France Culture, nid d’espions |
Les rapports entre les espions et les décideurs politiques ? Méconnus, subtils, fascinants. Philippe Vasset et Pierre Gastineau y ont fourré leur nez.
Sur France Culture, Philippe Vasset et Pierre Gastineau nous ouvrent une porte sur le monde très fantasmé de l’espionnage. Pays par pays, du Royaume-Uni à la Chine en passant par la Russie, la France ou l’Algérie, ils interrogent d’anciens chefs de service de renseignements, passés, entre autres, par la crise irakienne, l’affaire Snowden ou l’ère soviétique du KGB. Les dialogues n’abordent pas le terrain des opérations, mais celui, bien plus subtil, des rapports entre maîtres espions et décideurs politiques. On y découvre un fascinant réseau relationnel marqué par les mythologies nationales et les fictions d’espionnage — qui ponctuent cette série rythmée par une bande-son très cinématographique. Rencontre avec les deux journalistes, qui ont notamment œuvré au sein de la lettre d’information Intelligence Online, dirigée aujourd’hui par Pierre Gastineau.
Pour parler de l’univers de l’espionnage, vous utilisez l’expression « demi-monde ». Pourquoi ?
Philippe Vasset : Au xixe siècle, les demi-mondaines avaient la vie publique de femmes du monde, et étaient en fait des prostituées. Pour nous c’est un peu l’exemple type d’une compénétration de la légalité et de l’illégalité. On retrouve cette dualité dans l’espionnage, cet endroit où les choses deviennent grises, et c’est ce qu’on a voulu explorer. La DGSE en tant qu’institution ou la CIA...
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