Sonia Delaunay : une vie haute en couleurs, sur France Culture |
Ses tons primaires ont inondé les arts décoratifs. Mais Sonia Delaunay fut aussi une peintre de génie à la trajectoire singulière, longtemps éclipsée par son mari Robert. Un portrait sensible, dans “Une vie, une œuvre”, samedi 21 septembre sur France Culture.
Elle fut un esprit libre, abolissant la différence entre arts majeurs et arts mineurs, mettant sur un pied d’égalité sa peinture et ses travaux « décoratifs ». Sonia Delaunay (1885-1979), éclatante expérimentatrice, est au cœur d’Une vie, une œuvre sur France Culture. Avec plusieurs spécialistes, Lénora Krief trace le portrait sensible de cette « femme fermée qui avance masquée », selon Sophie Chauveau, auteure de Sonia Delaunay, la vie magnifique (éd. Tallandier). « Ses traumas de l’enfance sont terrifiants, elle trimballe avec elle toute l’histoire du XXe siècle », poursuit l’écrivaine, qui excelle à faire revivre son sujet.
Née en Ukraine d’ « une mère chargée d’enfants et de misère », Sarah Stern — dite Sonia Terk — fait, à 5 ans, l’objet d’un marché glaçant : son oncle et sa tante, dépourvus de descendance, « soulagent » ses parents en l’emmenant. Avocat à Saint-Pétersbourg, l’oncle lui offre un train de vie sans commune mesure. La fillette apprend l’anglais, le français, l’allemand, voyage partout en Europe, écume les musées. Son œil, très vite, l’entraîne vers le dessin. Elle étudie à Karlsruhe en Allemagne. Puis part à Paris, où tout semble alors se passer quand on ambitionne une carrière artistique. Elle contracte...
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