Podcast : “Le porno peut-il être éthique ?”, sur France Inter |
Dans “Le Débat de midi”, Nadia Daam mène une discussion nerveuse sur la pornographie, ses arrangements avec le consentement, son industrie et son impact sur nos représentations sexuelles.
#MeToo a beau avoir martelé la définition du consentement, les vidéos titrées « Il viole sa femme de ménage » attirent toujours des milliers de vues. Pourquoi ce succès, et comment l’enrayer ? Nadia Daam pose la question à ses invités sur France Inter. Robin D’Angelo, qui a fréquenté les tournages de porno mainstream pendant un an, décrit un univers où consentir sans désir est la norme : « Le métier d’actrice porno, c’est d’accepter une pratique sans la désirer, sans le vouloir, sans plaisir. » « La définition complète et totale du viol », rappelle Nadia Daam.
Céline Piques, de l’association Osez le féminisme !, dénonce la normalisation du sexe violent. Le journaliste David Courbet crie à la généralisation : « Le porno trash peut être éthique ! » Le débat est dense, nerveux, il bouscule. Comment améliorer les conditions de travail des performeurs et contrôler ces images qui prennent le pouvoir sur notre intimité ? Olympe de G., réalisatrice de porno féministe, propose une réponse. Ses productions s’attaquent à un défi colossal : remettre le plaisir féminin au cœur de nos représentations sexuelles.