La tecktonik réhabilitée sur Binge Audio : “Ils avaient été tellement moqués dans la presse” |
Avec son podcast “Tecktonik : danser, mourir, recommencer”, le scénariste Karim Boukercha suit le destin furtif de ce mouvement de danse électro si moqué dans les années 2000. Un document sonore produit comme de la fiction et qui interroge, en creux, les pratiques du marketing culturel.
Spécialiste du graffiti et scénariste de cinéma, Karim Boukercha a écrit pour Binge Audio sa première et passionnante série sonore, intitulée Tecktonik : danser, mourir, recommencer. Ou la trajectoire météoritique d’un mouvement de danse électro des années 2000, racontée par ses pionniers. L’auteur revient sur ce travail et son ambition pour le podcast de demain.
Pourquoi avoir choisi de revenir sur le phénomène de la tecktonik ?
Comme je l’explique au début de la série, je n’ai pas dansé la tecktonik mais je me rendais de temps en temps dans la boîte où elle est née, à Rungis. Pour rejoindre les différentes salles du lieu, on était obligé de passer par celle des danseurs de tecktonik, et je trouvais qu’ils avaient l’air de vivre quelque chose de fort, de vrai. Par ailleurs, en tant qu’auteur, je réfléchis beaucoup à la question de l’« underground » à notre époque, ces courants qui peinent à maturer car ils sont consacrés, récupérés et périmés trop vite. Et je me suis souvenu de la tecktonik, qui avait déclenché une vague de mépris et de méchanceté hyper violente, avant de s’arrêter presque du jour au lendemain.
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