Podcast : “52-62, mon enfance en Algérie”, le récit intime d’un père pied-noir |
La journaliste Nina Pareja recueille les souvenirs de son père, Français né en Algérie. Des années 1950, les goûts, les odeurs ou les couleurs lui reviennent en mémoire. Les images de la guerre qui s’installe aussi…
Quand j’étais enfant, je pensais que mon père était Algérien car il était né de l’autre côté de la Méditerranée. Puis j’ai entendu “pied-noir”, un terme tellement imagé que j’avais envie de regarder comment c’était sous ses pieds. » Voici comment la journaliste Nina Pareja introduit l’histoire de René, né en 1952 en Algérie, comme son père et son grand-père avant lui.
Dans 52-62, mon enfance en Algérie, celui-ci revient sur ses souvenirs sous le soleil oranais en explorant les sensations visuelles, auditives, olfactives, tactiles et gustatives qui l’ont marqué à jamais. À travers cette mémoire sensorielle, René Pareja raconte sa famille, son enfance, mais surtout l’Algérie des années 1950 et l’exode forcé des pieds-noirs – Européens installés en Afrique française – lors de la déclaration d’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet 1962.
Avec le recul qu’un homme de 67 ans porte sur les dix premières années de sa vie, il vogue de souvenir en anecdote pour nous raconter ses jeux d’enfant et son quotidien dans un pays en guerre. Il se remémore comment, pour empêcher un attentat contre sa famille, les amis arabes de son père s’asseyaient devant chez lui lorsqu’il était absent. « Ils signalaient par leur présence qu’il ne fallait pas mettre de bombe dans cette maison. C’était effrayant pour leur famille et pour la nôtre. »
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