Gotlib était-il un gai luron ? Réponse en deux émissions sur France Culture |
Pour Marcel Gotlib, l’acte artistique était “l’expression d’une douleur”. Il savait de quoi il parlait, lui le Juif dont le père n’est jamais revenu des camps. Entre archives et témoignages, “Toute une vie” et “Fiction du samedi soir” font revivre cet esprit libre.
Le jour où il y aura moins de cons, les gens seront plus heureux et il n’y aura plus de créateurs. » Marcel Gotlib (1934-2016) considérait que l’acte artistique était « l’expression d’une douleur quelque part, qui a la chance de pouvoir s’extérioriser ». De sa douleur à lui, cette émission de Virginie Bloch-Lainé et Clotilde Pivin – un épisode de Toute une vie (1), le nouveau nom d’Une vie, une œuvre sur France Culture – révèle peu. Mais elle brosse son parcours de façon étayée et enlevée. L’auteur de BD Jul dit sa fascination pour ses personnages paroxystiques, « dont le palais et le bas de bouche sont reliés par un filet de bave ou un chewing-gum ». L’historien Pascal Ory rappelle l’arrivée du dessinateur à Pilote en 1964, le rapport filial qu’il entretenait avec René Goscinny (avec qui il fomenta les Dingodossiers) : « Ils avaient en commun d’être de bons élèves qui jouaient à être des cancres. »
- Tous les contenus abonnés : articles, critiques, newsletters et le magazine en version numérique
- L'accès à plus de 300 films VOD par an sélectionnés par la rédaction
- Des avantages et réductions sur des événements culturels choisis par Télérama