Cinq podcasts pour fuir l’ennui et se cultiver sans bouger |
La radio et la culture sont des clés pour s’évader. Au programme, des bibliothèques secrètes, un ballet d’opéra, de vieilles pierres, des concerts offerts, un musée comme si vous y étiez… Voici cinq idées pour s’enchanter !
Les lieux culturels ont fermé leurs portes pour une durée indéterminée. Que ça ne nous empêche pas de nous évader ! La culture reste pour cela la meilleure alliée. Voici donc cinq escapades culturelles à effectuer sans se lever de son canapé.
1. Et si on visitait un musée ?
Se balader dans les allées désertes du Centre Pompidou... Voilà un rêve fou réalisé par la magie du podcast. La visite commence par Intérieur, bocal de poisson rouge, d’Henri Matisse, se poursuit avec Tête mécanique, de Raoul Haussman, jusqu’à New York City de Piet Mondrian. À travers des descriptions et analyses bien senties, « Parcours dans les collections », une série de podcasts du musée, propose de (re)découvrir quinze œuvres majeures de l’art moderne et contemporain, en moins de trois minutes.
2. Et si on profitait d’une bibliothèque ?
Deux fois par mois, les journalistes de Louie Media s’invitent dans la bibliothèque d’une personnalité férue de littérature. Dix jours avant que le concept de « distanciation sociale » ne soit en vogue, Maud Ventura enregistrait un épisode du Book Club chez l’humoriste Marina Rollman, dont les livres sont rangés par langues car « parfois la littérature francophone m’impressionne, je ne sais pas par où entrer », confie la Suissesse. C’est donc une œuvre en langue anglaise qu’elle recommande : Un bonheur parfait, de James Salter. La jeune femme évoque avec légèreté et tendresse ce livre découvert à l’orée de ses 20 ans, qui retrace l’histoire d’un couple d’Américains et dit la beauté du quotidien.
3. Et si on s’offrait un concert ?
« Je me considère musicalement comme bipolaire », expliquait il y a peu le compositeur et chef d’orchestre John Adams, invité dans la matinale de Jean-Baptiste Urbain, sur France Musique. « Quand je compose chez moi, je suis quelqu’un de très introverti. Mais dès que je sors, je dois me convertir en quelqu’un d’extraverti face à des centaines de personnes. C’est douloureux, mais j’ai l’habitude. » Dans cette interview, le compositeur évoque sa passion d’enfant pour la clarinette, sa première pièce, créée à 10 ans, ou le prix Pultizer qu’il a reçu en 2003 pour On the Transmigrations of Souls. Pour découvrir le chef d’orchestre, vous pouvez regarder le concert filmé qu’il a donné avec l’Orchestre philarmonique de Radio France le 28 février dernier, en cliquant ici.
4. Et si on passait au ballet ?
« La danse peut beaucoup de choses, surtout en ces temps de crise. Danser, c’est apprendre à retrouver sa personne et sa dignité. » À défaut de se rendre dans les salles de spectacle, on peut encore voyager en écoutant Hugo Marchand, étoile de l’Opéra de Paris, parler de sa passion au micro d’Augustin Trapenard dans Boomerang, sur France Inter. Le charismatique jeune homme raconte sa découverte de la danse, vers 9 ans (« J’ai pris conscience que mon corps pouvait m’appartenir »), son travail d’athlète, et disserte avec finesse sur la dimension émotionnelle de la danse, qui libère, détend et rassemble.
5. Et si on découvrait un monument ?
D’Orly à Beaubourg, en passant par le siège du Parti communiste, signé par Oscar Niemeyer en 1971, Le génie des lieux, sur France Culture, nous emmène faire un tour dans des bâtiments modernes, familiers, dont l’allure peut parfois heurter l’œil. En huit épisodes à l’identité sonore singulière, Camille Juza explore, avec la complicité du réalisateur Lionel Quantin, huit lieux inscrits au patrimoine historique qui déclinent les fonctions de l’architecture (loger la population, créer des musées, construire des chapelles…) et les réponses apportées aux besoins exponentiels des Trente Glorieuses.