Coronavirus et information santé : reporters sans terrain |
Après les premières images, tout a basculé en une semaine. Les reportages dans les hôpitaux et près des foyers de contamination du Covid-19 ne sont plus possibles. Comment les journalistes qui traitent de la santé travaillent-ils désormais ? Récit.
Des malades aux visages floutés, allongés dans des lits médicalisés juxtaposés dans les couloirs d’un hôpital saturé. Cette situation, filmée il y a quelques jours à Mulhouse et diffusée hier soir dans Envoyé spécial, sur France 2, pourrait bientôt se répéter sur tout le territoire, à mesure que l’épidémie progressera ; les images qui en rendent compte, elles, vont se faire de plus en plus rares. Déjà, dans les JT, fleurissent des scènes d’un quotidien hospitalier banal, que l’on ressort des placards avec la mention « images d’archives ». À quoi bon filmer une énième infirmière en train de nouer son masque ou de pousser un lit quand l’image existe déjà dans les stocks ? Parce qu’informer, c’est rendre compte d’une situation donnée au moment où elle a lieu, le plus fidèlement possible. Mais comment continuer d’informer en toute liberté quand celle-ci se heurte aux impératifs de santé et de sécurité qui imposent aux journalistes, comme à tout citoyen, de rester confiné ?
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