Podcast : la justice réparatrice, quand les victimes se soignent avec leurs bourreaux |
Au Québec, la justice réparatrice permet à la victime et à l’auteur d’un crime de dialoguer à huis clos, s’ils le souhaitent, en présence d’un tiers. “La 3e personne” livre les récits poignants de ceux et celles qui ont choisi cette voie. Huit épisodes à écouter sur Magnéto, producteur canadien de podcasts (ou “balados”, comme disent les Québécois).
« Tu te révèles à toi-même en même temps qu’à l’autre, tu cesses de nier ce que tu as subi ; c’est libérateur », explique la Québécoise Carmen, victime de viol incestueux pendant son enfance, à propos du programme de justice réparatrice qu’elle a suivi dans son chemin vers la résilience. Cette pratique, appelée justice restaurative en France, mise sur le dialogue volontaire entre une victime, un criminel et un « membre de la communauté », personne lambda qui représente la société avec bienveillance. Dans le podcast La 3e personne, de Magnéto, c’est l’auditeur qui prend cette place en écoutant les récits intimes de douze personnes ayant trouvé la voie vers le pardon et la résilience grâce à cette justice réparatrice. Parmi ces histoires, le face-à-face entre Jean-Paul et Gilles, l’un auteur et l’autre victime d’agressions sexuelles pédophiles, illustre parfaitement les bienfaits de ces groupes de parole thérapeutique. Un remède pour soigner les cicatrices que le procès et la prison n’arrivent souvent pas à refermer.
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