Comme tous les médias, France Culture a dû totalement revoir son organisation pour respecter le confinement et protéger la santé de ses équipes. Conséquence en début de période : une grille très appauvrie. « La radio à distance, on ne savait pas faire ! Il a fallu apprendre, avec tout le monde chez soi et seulement deux techniciens en studio », confie la directrice de la station, Sandrine Treiner. Mobilisés pour assurer la continuité de l’information, les journalistes de France Culture ont contribué à nourrir les journaux de France Info et France Inter.

D’abord suspendue, la matinale de Guillaume Erner a repris début avril avec de grands entretiens axés notamment sur l’éthique médicale. « Ce temps de l’analyse est le cœur de notre identité. Très vite, nous avons réfléchi sur la complémentarité des antennes. En cette période où le monde étouffe sous le poids de l’émotion et du décompte des morts, il revenait à France Culture d’apporter un autre regard : celui du temps long, de la réflexion et de la prise de distance, qui peuvent jouer un rôle consolatoire pour le public. »