Vente de RTL Belgique : c’est un choc ! |
La nouvelle a été vécue comme un coup de tonnerre par les salariés que La Lettre Pro de la Radio a réussi à joindre. Même si, beaucoup sentaient le vent tourner depuis plusieurs semaines après l’annonce de la volonté de RTL Group de se désengager pour mieux recentrer sur sa mère patrie, l’Allemagne, les nouvelles parues dans la presse belge ne passent pas. Pas plus que le communiqué de la direction un brin ambigu. "Face à l’évolution de l’industrie audiovisuelle dans le monde, le groupe RTL, dans les différents marchés dans lesquels il est présent, investiguera les possibilités de consolidation de ses activités, qui peuvent se présenter sous différentes formes".
Une salariée amère l’affirme : "la dégringolade a commencé, il y a des années. En Belgique, on a raté le virage du digital. On a vécu un plan social douloureux avec une centaine de départs, pour en arriver là, aujourd’hui, c’est une honte". Une autre rappelle que, même si les recettes publicitaires sont en baisse à cause de la crise Covid, "RTL Belgique est encore bénéficiaire" (Le chiffre d'affaires a baissé de 14% à 159 millions d'euros et son excédent brut d'exploitation a chuté de plus de moitié à 16 millions d'euros).
"On ajoute de la souffrance à la souffrance"
Certains dénoncent la violence de l’annonce de la possible cession des chaines, estimant que l’actionnaire profite de la crise du Covid avec beaucoup de salariés en télétravail, chez eux, loin de l’entreprise et de leur manager. "Nous demandons un conseil d’entreprise extraordinaire et un rendez-vous avec l’actionnaire". La nature a horreur du vide et beaucoup en interne, espèrent que les chaines belges ne seront pas, le cas échéant, vendues à la découpe et qu’elles seront adossées à un groupe puissant, Rossel (Le Soir, Sud presse, en France La Voix du Nord) ou TF1.
Enfin, "pour résister à Netflix, notamment, qui met à mal le marché audiovisuel dans de nombreux pays, il faut se différencier et muscler notre ADN" affirme un salarié, "l’information locale et de proximité dont nous avons une expertise connue et reconnue, dont nous sommes fiers, grâce à une rédaction extrêmement compétente". Bref, derrière la peur, l’espoir de jours meilleurs, mais ce qui est certain c’est que la croisière RTL ne s’amuse plus...
Enfin, "pour résister à Netflix, notamment, qui met à mal le marché audiovisuel dans de nombreux pays, il faut se différencier et muscler notre ADN" affirme un salarié, "l’information locale et de proximité dont nous avons une expertise connue et reconnue, dont nous sommes fiers, grâce à une rédaction extrêmement compétente". Bref, derrière la peur, l’espoir de jours meilleurs, mais ce qui est certain c’est que la croisière RTL ne s’amuse plus...