Dans “LSD, la série documentaire”, Jérôme Sandlarz rencontre des hommes et des femmes qui accomplissent des exploits. Dans notre canapé aussi, on prend une dose d’adrénaline.

À écouter les aventuriers de l’extrême interrogés par Jérôme Sandlarz dans LSD, la série documentaire, on en vient à croire que Descartes a tort en affirmant « je pense donc je suis ». Pour le psychiatre Bertrand Piccard – qui a fait le premier tour du monde en ballon en dix-neuf jours –, « l’homme occidental, à force de rationaliser, a perdu le contrôle de son corps pour devenir un esclave de la pensée ». Au-delà de l’exploit qu’ils ont réalisé, tous mettent des mots sur ce qui les pousse à se dépasser sans cesse, jusqu’à risquer leur vie. Stève Stievenart a traversé la Manche aller-retour à la nage en trente-cinq heures : « Un besoin viscéral d’être dans l’eau », dit-il, tandis que Géraldine Fasnacht cherche un « shoot d’adrénaline » en base jump. « Dans une société sécurisée comme la nôtre le risque devient une valeur de subversion, explique le sociologue David Le Breton. Une forme de résistance qui permet d’aller rechercher une intensité d’être qui nous manque. »

À écouter
q Les défis de l’extrême, dans LSD, la série documentaire, France Culture, du lundi 21 au jeudi 24 mars, 17h. Réalisation : Yvon Croizier. 4 × 57 mn.