Podcast : séropositifs, ils sont sortis du silence |
“Se dire séropo, un geste politique”, émouvant épisode de “LSD, la série documentaire”, sur France Culture, offre la parole aux porteurs du sida qui furent stigmatisés dans les années 1980.
Le partage de l’intime dans la sphère publique a existé bien avant les réseaux sociaux. Sur France Culture, LSD, la série documentaire consacre quatre épisodes à la vie privée devenue publique. Dont un (Se dire séropo, un geste politique), signé Manon Prigent et Séverine Cassar, particulièrement émouvant et spécifiquement axé sur les années sida.
Il raconte la période autrement que comme une hécatombe dans le milieu gay, en donnant la parole à ceux qui ont d’abord choisi le silence pour se protéger, comme Francis Carrier, président de Grey Pride. « Le sida à la télé, c’était des gens qui passaient en ombres chinoises ; je ne le supportais pas », raconte Didier Lestrade, cofondateur d’Act Up Paris en 1989, trois ans après avoir appris qu’il était infecté.
Afin de combattre cette maladie, associée dans les années 80 à des mœurs débridées, il décide de sortir de l’anonymat. Pour réclamer des droits, des traitements et lutter contre le cynisme des laboratoires pharmaceutiques. Et pour que la séropositivité ne soit plus portée comme un stigmate.
À écouter
r Les Années sida dans LSD, la série documentaire, sur Franceculture.fr. 58 mn.