«Léonie, face au mur de la falaise, doit trouver une solution pour la contourner. La falaise est beaucoup trop dure à escalader et de chaque côté des buissons de ronces infranchissables: "je suis quand même pas coincée ici, il doit bien y avoir un moyen de rentrer quand même". Léonie regarde le grand cèdre bleu: "je vais grimper là-haut voir s'il y a un autre passage". Ses branches sont disposées tout autour du tronc et montent jusqu'à la pointe.
Alors Léonie commence à grimper dans l'arbre, de branche en branche, comme un escalier en colimaçon. Elle monte jusqu'au sommet. L'arbre bouge de tous les côtés. Léonie, tout au sommet de l'arbre, domine la Réserve Interdite. "Moi c'est là-bas que je dois aller", dit-elle en pointant du doigt la limite de la réserve, juste avant le chemin oublié. Sous le poids de la petite Léonie, l'arbre se penche doucement en avant. Alors Léonie se penche en avant autant qu'elle peut, tout en s'agrippant fort à la pointe de l'arbre . Le géant millénaire se plie, sa pointe descend vers le sol. Léonie est maintenant accrochée à l'arbre, les pieds dans le vide.»